Comment améliorer la santé des professionnels de l’hôpital en France ? La MNH expose ses propositions dans le 4e numéro de ses cahiers « Nous sommes hospitaliers ». Présentation des grands axes de ces engagements.
Fatigue, stress, troubles du sommeil, prise de psychotropes… Un quart des hospitaliers déclare être en mauvaise santé1. Comment l’hôpital pourrait-il recouvrer ses forces si la santé de ses professionnels se dégrade ?
En octobre 2022, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a lancé le volet santé du Conseil national de la refondation (CNR) santé, ciblant la santé des hospitaliers comme un enjeu fondamental.
La MNH contribue au débat en publiant le 4e numéro de sa série de cahiers « Nous sommes hospitaliers » dans lequel elle expose les actions déjà réalisées, vingt nouveaux engagements et quinze propositions pour l’hôpital.
« Nous croyons profondément en l’avenir de notre service public hospitalier à la française. Afin de se donner un nouveau souffle, il doit d’abord renouer avec la confiance de ses agents et professionnels. L’amélioration de leur santé est, selon nous, le premier pilier de cette reconstruction ».
Benoît Fraslin, président de la MNH
► Agir vite en favorisant la diffusion de la connaissance
Avec la création d’un Haut-Commissariat exclusivement dédié à la santé des hospitaliers, et plus largement des professionnels de santé, placé directement sous l’autorité de la Première ministre, Élisabeth Borne, doté de moyens réels pour mettre en œuvre rapidement les actions nécessaires :
→ la MNH s’engage à créer une « bibliothèque d’initiatives » d’amélioration de la santé des hospitaliers, compilant les initiatives de bonnes pratiques menées par les hospitaliers eux-mêmes, faciles à dupliquer dans un délai court.
► Favoriser la prévention
Avec la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale complémentaire (PSC) , levier majeur pour l’accès aux soins et la structuration d’une démarche de prévention renforcée à l’attention des hospitaliers :
→ la MNH s’engage à développer un dispositif numérique incitant ses adhérents à s’inscrire dans une démarche de prévention et de promotion de la santé. « Mon Pass Prévention MNH » sera un véritable outil pour « aller vers » les adhérents, en complément des actions de terrain.
► Se mobiliser pour la santé des femmes
En faisant de la santé des hospitalières une priorité de l’action publique au regard des problématiques de santé spécifiques auxquelles elles sont exposées :
→ la MNH s’engage à accentuer ses actions de sensibilisation, en particulier du dépistage des cancers féminins et de la vaccination HPV (contre le papillomavirus).
► Améliorer la santé psychologique
Avec la généralisation d’une unité de soutien psychologique collectif et/ou individuel pour les hospitaliers dans chaque établissement public hospitalier, sanitaire et médico-social :
→ la MNH s’engage à mettre en place un dispositif d’écoute et d’accompagnement pour ses adhérents, animé par des assistantes sociales dédiées.
Pour rappel : ce qui existe déjà
• En partenariat avec la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), la Fondation MNH finance la recherche scientifique sur la santé des professionnels de santé autour de trois axes : la santé des femmes, le cancer et les addictions.
• Par ailleurs, la MNH déploie une série d’actions concrètes pour ses adhérents : ligne d’écoute psychologique 24h/24 et 7j7, remboursement des soins psychologiques, villages prévention dans les IFSI et IFAS, etc.
1. Enquête MNH/ODOXA sur la santé des hospitaliers menée du 29 août au 9 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et d’un échantillon de 1 325 professionnels de santé dont 703 infirmiers, 233 aides-soignants, 137 médecins et 252 autres professionnels de santé (cadres de santé, personnels administratifs...).
Olivier Brovelli
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