Décorée aux couleurs de l’enfance avec mascotte et vidéo, l’IRM pédiatrique du CHU de Bordeaux tranquillise les enfants lors l’examen. Un vrai gain de sérénité à la fois pour les jeunes patients et pour les équipes soignantes.

Elle s’appelle Nati. C’est la mascotte de l’IRM. Son sourire accompagne les enfants tout au long du parcours d’imagerie pédiatrique. En totem ou en peinture, le gentil panda roux spationaute ne parle pas. Mais il en dit long sur les craintes des enfants. Car la grosse machine impressionne. « Elle est imposante et bruyante, rappelle le professeur Jean-François Chateil, responsable du service d'imagerie anténatale, de l'enfant et de la femme. Elle oblige à rester immobile, allongé sur le dos, parfois plus d’une heure. »
L’IRM est un examen inconfortable, source de stress et d’angoisse. Or il est incontournable dans les explorations du système nerveux central, du tube digestif, des appareils urinaire, génital et locomoteur, ainsi que dans le diagnostic et le suivi en oncologie. Voilà pourquoi le CHU de Bordeaux a choisi de revisiter son parcours IRM en combinant plusieurs dispositifs.

Une atmosphère rassurante
Les espaces dédiés à la nouvelle IRM pédiatrique – la salle d’attente, la salle de simulation, la salle de préparation à l’IRM et les couloirs attenants – ont été décorés avec des couleurs fraîches et apaisantes. Nati flèche le chemin.
Dans le tunnel, un système visuel immersif permet aux jeunes patients de choisir un thème vidéo qui les distrait le temps de l’examen. La société Philips annonce une réduction du bruit de 80 %. C’est l’association Petits Princes qui a financé la conception, la réalisation et la pose de la décoration.
« On ne fait pas de miracle, relève Jean-François Chateil. Mais les enfants qui ont connu l’avant et l’après voient la différence. Le lieu est plus calme, l’atmosphère plus sereine. Certains continueront de venir à reculons, mais nombre de ceux qui découvrent la machine l’adoptent tout de suite ».
Le service de radiopédiatrie du CHU de Bordeaux réalise environ 3 000 actes d’IRM par an, dont plus de 600 sous anesthésie générale.


À Gustave Roussy, un mini-hôpital à doudous
D’autres hôpitaux mettent aussi en œuvre des installations spécialement pensées pour les enfants. Par exemple, depuis un an, « l’hôpital de mon Doudou » à Gustave Roussy accueille les enfants en traitement dans un univers apaisé pour mieux vivre les soins de radiothérapie, limiter les angoisses et le recours à l’anesthésie.
Ludique et pédagogique, l’espace aménagé comprend une salle d’attente colorée, pourvue d’un appareil de radiothérapie miniature, un LINAC. À son arrivée, l’enfant reçoit une peluche et un carnet de suivi. L’ourson sert de patient modèle pour une démonstration pratique permettant à l’enfant et à sa famille de se familiariser aux séances de radiothérapie.
C’est la première fois que « l’hôpital de mon Doudou », déjà présent dans douze structures de soins en France, est implanté dans un service d’oncopédiatrie à l’initiative de l’association PharmaVie, en partenariat avec l’équipe de radiothérapeutes, pédiatres et psychologues de Gustave Roussy.


Olivier Brovelli

olivier brovelli
Nati

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