“Progresser”, “aller plus loin” ... Pour Aurélie Broussois au CHU de Nancy ou Stéphanie Lemasson au CH du Mans, devenir Infirmières en pratique avancée (IPA) a répondu aux mêmes motivations. Autre point commun : le soutien indispensable de leur hiérarchie. Retour sur leurs parcours.

Infirmière en pratique avancée (IPA) au sein du service de neuro-oncologie du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy depuis octobre 2020, Aurélie Broussois travaillait au sein de l’équipe de secours depuis cinq ans en cancérologie lorsqu’elle a souhaité « progresser dans l’exercice de son métier ». Après avoir étudié les différentes options d’évolution de carrière qui s’offrent à elle, la pratique avancée la convainc. « Lorsqu’en juillet 2018 ma cadre de santé m’a informée de la possibilité de suivre la formation à Nancy, je me suis lancée dans le cursus avec le soutien de toute ma hiérarchie », témoigne-t-elle.
De son côté, Stéphanie Lemasson, IPA au CH du Mans, a fait le choix de cette filière clinique, pour détenir « une perspective différente de l’exercice du métier d’infirmier “socle” », explique-t-elle. Et de poursuivre : « La pratique avancée nous permet de travailler de manière globale sur les prises en soins des patients et d’aller plus loin dans nos compétences acquises. »

Une intégration facilitée
Dans le cadre de leur formation, les futurs IPA doivent choisir entre cinq mentions :

• les pathologies chroniques stabilisées et les polypathologies courantes en soins primaires ;
• l’oncologie et l’hémato-oncologie ;
• la maladie rénale chronique, la dialyse, la transplantation rénale ;
• la psychiatrie et la santé mentale ;
• les urgences.

Stéphanie Lemasson, qui a suivi sa formation à l’université d’Aix-Marseille, s’est orientée vers les pathologies chroniques stabilisées. Elle exerce aujourd’hui dans le service des consultations gériatriques, auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées. « En amont, le médecin du service s’était intéressé à la pratique avancée, aux compétences et aux missions des IPA, souligne-t-elle. C’est notamment pour cette raison que j’ai pu entrer dans son service ; intégration facilitée par la mobilisation de l’équipe autour du projet. Tous les soignants connaissaient les raisons de mon arrivée et l’étendue de mes missions. » 
Aurélie Broussois a quant à elle fait le choix de l’oncologie, « la spécialité qui me convenait le plus au regard des différentes options possibles ». Elle a également monté le projet avec l’équipe de neuro-oncologie, impliquée dans sa venue, ce qui a favorisé son intégration.

Des missions clés
Aujourd’hui, « j’interviens dans le suivi clinique des patients sous thérapie ciblée, qui me sont orientés quotidiennement par les médecins », explique-t-elle, précisant détenir deux missions principales. Tout d’abord l’évaluation des facteurs de risques professionnels des patients atteints de lymphomes cérébraux, afin de les diriger si nécessaire vers le centre de consultation des pathologies professionnelles. « J’interviens aussi dans le cadre d’une mission “qualité de vie” des patients, avec un recueil de données, la mise en place de soins de support et le lien avec les professionnels libéraux pour une prise en charge optimale au domicile », détaille-t-elle. Elle ajoute : « Pour assurer un suivi rapproché, nous échangeons par mail ou par téléphone avec les médecins ou encore lorsque je suis amenée à adapter les thérapeutiques. » 

Stéphanie Lemasson travaille, quant à elle, sur le suivi des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer pour faire le point sur l’évolution de la maladie et « définir ce qui peut être mis en place pour favoriser leur projet de vie, agir sur la iatrogénie médicamenteuse et dépister les autres complications ». Elle joue également un rôle dans la démarche diagnostic en effectuant des évaluations initiales avec les neuropsychologues. Un travail en collaboration, qui enrichit le parcours et amène des points de vue complémentaires à la prise en charge.

Laure Martin

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