Près de 36 % des salariés travaillent habituellement en horaires atypiques en France1. Ce phénomène concerne depuis toujours les soignants et s’est accentué avec la généralisation des semaines de quatre journées de 12 heures. Si vous êtes dans ce cas, voici des solutions qui existent pour faire garder votre enfant.

Quand on travaille en horaires décalés, trouver un mode de garde à la fois fiable et viable économiquement est une équation complexe, à laquelle font face de nombreux professionnels hospitaliers. La plupart doivent combiner plusieurs solutions. La contrainte budgétaire est parfois telle qu’un arrêt temporaire de l'activité professionnelle peut aussi s'imposer. Des aides existent pourtant et peuvent apporter le coup de pouce indispensable aux parents de jeunes enfants. 

Des offres de garde aux horaires élargis encore peu développées
Les solutions de garde sur des horaires élargis sont rares. Quand elles existent, les plages horaires s’étendent de 6 h à 22 h, mais elles n’offrent pas de solution au travail de nuit. Et, la plupart du temps, elles fonctionnent uniquement du lundi au vendredi. « Certaines familles doivent donc cumuler plusieurs solutions, avec un mode de garde sur des horaires dits classiques, puis une prise de relais par le conjoint ou la famille en extrémité de journée : avant 7h30 ou après 19h », explique Antoine Pilliard, directeur générale de MNH SAE (Services à l’Enfance). 

Financer la garde 
Quand une solution de garde adaptée existe, le budget peut devenir un point bloquant. Une aide versée par la Caisse d’allocations familiales peut tout de même vous aider à financer une partie des dépenses liées à la garde des enfants de moins de 6 ans. Les parents peuvent en bénéficier en cas de recours à un(e) assistant(e) maternel(le), un(e) garde à domicile, une crèche, une association ou une entreprise habilitée. 
« Pour les parents qui travaillent de nuit, cette aide est majorée de 10 % si l’enfant est gardé durant 25 h par mois entre 22 h à 6 h du matin, le dimanche ou les jours fériés, et de 30 % pour les familles monoparentales », détaille Antoine Pilliard. 
• Pour en savoir plus sur les aides financières possibles : rendez-vous sur le site de la CAF

Les atouts de la crèche hospitalière
Pour les soignants qui travaillent dans des établissements disposant d’une crèche hospitalière, cette solution présente de nombreux avantages. « Le personnel des crèches, hospitalières ou non, est qualifié. De l’auxiliaire de puériculture à l’éducatrice de jeunes enfants, en passant par les puéricultrices et la direction, l’équipe pluridisciplinaire apporte une richesse d’accompagnement de l’enfant », ajoute Antoine Pilliard. 
De plus, la Protection maternelle et infantile (PMI) définit des normes strictes de conditions d’accueil pour veiller à la santé, la sécurité et au bien-être. « Dans les crèches gérées par MNH SAE, nous sommes particulièrement attentifs à la stabilité des équipes d’accueil pour l’équilibre des tout-petits. C’est pourquoi, nous adaptons les plannings aux horaires de présence des enfants, pour qu’ils puissent avoir des référents uniques et bien identifiés. Ce qui, in fine, contribue au développement de leurs capacités », conclut-il. 

Nadège Audegond

1. Étude de l’Ined (Institut national d’études démographiques) 2019

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