Recueil des directives anticipées et préparation des dernières volontés, soins palliatifs à domicile, accueil et accompagnement des proches, formation des soignants… Des initiatives réunissent des partenaires autour de la fin de vie et du deuil. Passage en revue de trois d’entre elles.
Gironde
Prendre le temps de la co-construction
La Coopérative funéraire bordelaise Syprès, l’Ehpad Airial de Biron et le Centre intercommunal d’action sociale de la communauté des communes du Bazadais ont organisé des rencontres-ateliers « Osons les derniers jours heureux ».
Autour de la table pour échanger : des thérapeutes du deuil, des soignants hospitaliers, des établissements sanitaires et médicaux sociaux, des soignants de ville, des agents des pompes funèbres, des officiants religieux, des artistes, des prêtres…
Ensemble, ils ont élaboré, selon les besoins locaux, des expérimentations pilotes : diagnostic d’établissement (organisation, formation…), partenariats entre des soignants hospitaliers et des établissements pour concevoir des parcours des dernières volontés pour les plus de 65 ans, etc.
L’objectif : anticiper les choix face à l’augmentation des troubles neurodégénératifs, mais aussi répondre aux souhaits de fin de vie des papy-boomers, dont la relation à la mort diffère de la génération précédente (autres attentes autour des cérémonies du deuil, questions écologiques…).
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Haute-Garonne
Se pencher sur le deuil des enfants
Ce projet est porté par CHU de Toulouse, et plus particulièrement son Équipe Enfant-Do (équipe ressource douleur soins palliatifs pédiatriques de Midi-Pyrénées), le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (Supea) et l’association Soutien Présence. Ces structures ont ainsi mis en place depuis 2005, à l’hôpital de Purpan, des ateliers destinés aux enfants endeuillés d’un frère ou d’une sœur. Depuis 2011, elles organisent également des ateliers destinés aux enfants orphelins de l’un ou l’autre de leurs parents.
Ces groupes de parole sont animés par des thérapeutes formés à la clinique du deuil (psychologues et pédo-psychiatres) et s’adresse à des jeunes de 6 à 18 ans.
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Île-de-France
Mieux accompagner la fin de vie à domicile
François Génin, co-fondateur et président de Visitatio, s’est senti bien seul lorsqu’il a été confronté voici quelques années à la mort d’un proche. S’inspirant du modèle indien de solidarité autour du mourant, il a créé l’association en 2017. Son ambition est de fédérer un réseau de volontaires bénévoles et de soignants spécialisés en soins palliatifs (médecins, infirmières, psychologues). Et ce, pour constituer de petites équipes accompagnant à domicile les personnes en fin de vie et leurs proches, en lien avec les médecins traitants.
Les études d’impact socio-économiques de cette action, combinant un accompagnement social et sanitaire, montrent les avantages qu’il y aurait à développer ce modèle, à grande échelle : baisse de plus de la moitié des jours d’hospitalisation lors des trois derniers mois de vie.
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