Avec la crise de la Covid-19, la recherche clinique a dû s’adapter. Elle s’est ainsi appuyée sur de nouveaux outils et méthodes qui, ayant montré leur intérêt à cette occasion, continuent aujourd’hui d’être utilisés, en toute sécurité.

Durant la crise sanitaire, il n’était plus possible de demander aux patients participant à des essais cliniques de se rendre à l’hôpital pour leur suivi, mais il était tout aussi inconcevable de mettre fin à leurs traitements. Cette double contrainte a conduit les autorités sanitaires à accepter que les centres de recherche recourent à de nouvelles technologies, comme les téléconsultations, le recueil de données de santé à distance ou la signature électronique du consentement. L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM), la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et les comités de protection des personnes (CPP) sont restés garants de la sécurité, de l’éthique et de la protection des données personnelles pendant toute cette période.

Égalité d’accès au progrès
Aujourd’hui, « difficile d’imaginer un retour en arrière, indique Hubert Méchin, président de l’Association des entreprises de la recherche clinique (AFCROs). Pour les malades, c’est plus confortable, moins fatigant et moins coûteux en transport de rester à la maison. En cas de doute sur un symptôme, ils peuvent contacter directement le médecin, sans avoir à attendre le prochain rendez-vous. Aujourd’hui, par ailleurs, l’éloignement géographique n’est plus un frein pour accéder à des essais cliniques, donc à l’innovation. » Corollaire : les centres de recherche peuvent trouver des volontaires au-delà de leur périmètre géographique, ce qui facilite la constitution de panels représentatifs.
Autre évolution notable : le raccourcissement de certaines procédures. Avec la Covid-19, il a fallu découvrir rapidement des traitements, mais aussi accélérer leur autorisation de mise sur le marché. Le degré d’urgence était tel que des approbations conditionnelles ont été accordées dès la phase exploratoire (ex-phase II). Le concept de « Recherche comme option thérapeutique », qui donne un accès précoce à l’innovation pour les patients atteints de pathologies graves en impasse thérapeutique, se développe de plus en plus.


20 % des personnes qui participent aujourd’hui aux essais cliniques sont proches d’un centre de recherche. Cela signifie que 80 % n’y auraient pas eu accès sans les récents progrès technologiques.
(source : AFCROS)


Émilie Tran Phong

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