Au cœur de l’hôpital, l’équipe opérationnelle d'hygiène (EOH) du Dr Nathalie Canu veille à l’hygiène et à la prévention du risque infectieux associé aux soins.

Quel a été votre parcours professionnel ?
Nathalie Canu : Je suis rentrée en 1994 au service des maladies infectieuses du CH de Bourg-en- Bresse, en pleine pandémie de VIH/Sida. Une époque où la prise en charge des patients était multiple et incomplète, mais où on martelait des messages de prévention et cette notion de geste barrière. Durant ces années, je ne voulais pas me consacrer uniquement à la thérapeutique, alors je me suis vite intéressée à la prévention des pathologies. Ce qui m’a amenée vers l’hygiène hospitalière en 2010. Mais j’ai gardé un pied dans le service des maladies infectieuses.

En quoi consiste votre métier ?
N. C. : Notre équipe veille aussi bien à la protection des soignants qu'à celle des patients et de leurs accompagnants. Un agent hôtelier s’occupe de la formation sur le bionettoyage. Des infirmières-hygiénistes et des pharmaciennes réalisent des prélèvements d’eau et de surface pour vérifier que toutes nos procédures sont bien réalisées avec les produits d’hygiène et de désinfection adaptés. Nous sommes aussi chargés de la surveillance des réseaux d’eau, des systèmes de ventilation et de   stérilisation. Notre mission est donc très transversale pour aider et soutenir tous les soignants dans leurs tâches sans les contraindre.

Votre rôle a donc été primordial durant la pandémie de Covid ?
N. C. : Oui. Nous avons rapidement formé nos équipes et élaboré des vidéos didactiques, des supports de communication pratiques et illustrés de façon à rendre très visuelle la mise en place des protocoles, surtout sur le retrait de la tenue de protection afin de prévenir toute contamination d’une chambre et d’un service à l’autre. Nous étions aussi au quotidien avec les soignants pour mettre en place les procédures et les réajuster selon leurs besoins. Et répondre à leurs interrogations légitimes. Lorsqu’ils comprenaient le sens d’une procédure, cela se passait toujours mieux.

Olivier Donnars


L’EOH a aussi la tâche de signaler les infections nosocomiales, les résistances bactériennes aux antibiotiques et les maladies à déclaration obligatoire, comme dernièrement le virus Monkeypox (Virus de la variole du singe).


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Dr Nathalie Canu

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