Le programme Interception lancé par l’institut Gustave Roussy (Val-de-Marne) a pour objectif d’identifier les personnes à risque augmenté de cancer afin de mettre en place une prise en charge spécifique de prévention et détection précoce, dans le cadre d’une collaboration ville-hôpital.
« Ce programme est unique au monde car pour la première fois il regroupe des parcours dédiés à des personnes à risque de cancers différents, explique le Dr Suzette Delaloge, oncologue médicale et directrice du programme. Interception crée un nouveau parcours de soins centré sur les personnes, comportant l’identification des situations de risque élevé de cancer, l’information, la mobilisation des personnes concernées, et la mise en place du meilleur programme possible de détection précoce et prévention du cancer. »
Une interface digitale, incluant le suivi à long terme, est proposée. Un an après le lancement de ce programme en janvier 2021, près de 480 personnes ont été vues, avec un élargissement progressif des profils recrutés dans cet essai qui vise à réduire l’incidence de cancers graves et la mortalité par des parcours cliniques adaptés, tout en construisant la prévention de demain, avec de nouveaux outils moléculaires, biologiques, d’imagerie et digitaux.
La prévention du cancer est un enjeu majeur de nos sociétés, en raison de l’augmentation de leur incidence, du vieillissement de la population et de la difficulté majeure à guérir un cancer lorsqu’il est en phase avancée. Environ 30 à 40 % des cancers se développent chez des personnes qui auraient pu être identifiées comme étant à risque augmenté dans les années précédentes.
Dans l’unité Interception, chercheurs, généticiens, oncologues, gynécologues, infirmières spécialisées, nutritionnistes, coachs sportifs, chirurgiens, radiologues, pédiatres et assistantes médicales, ont mis en place des collaborations rapprochées avec des soignants de ville, en particulier des médecins généralistes, essentiels dans ce nouveau parcours de soins dédié à la prévention personnalisée des cancers.
« L’unité va grandir pour voir environ 2 000 personnes par an à terme et cette unité pilote va essaimer vers d’autres centres, à partir de la fin de l’année 2022 en vue d’une offre nationale de prévention personnalisée des cancers », annonce Suzette Delaloge.
Suzette Delaloge
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Neijma Lechevallier