30 établissements de santé ont développé une solution de covoiturage domicile-travail bien utile pour des personnels souvent en horaires décalés.

Marjorie est assistante médicale à l’Insti­tut Gustave-Roussy à Villejuif et vit à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Un trajet peu pratique en transports en commun, puisqu’il lui demanderait de passer par Paris. Elle l'effectue donc avec son véhicule, dans lequel elle transporte aussi quatre collègues : « Nous avons commencé à deux pendant une grève, voici deux ans, avons sympathisé et décidé de continuer. Plus tard, Klaxit est venu à l’hôpital pour présenter son application, nous nous sommes inscrites et avons créé un petit groupe de covoitureuses, devenues des copines. »

Une formule souple
Depuis 2017, Klaxit, application de covoiturage spécialisée dans les trajets domicile-travail, crée des réseaux au sein des hôpitaux. L’utilisateur inscrit en tant que conducteur et/ou passager est mis en relation avec des usagers empruntant le même trajet : « Le service s’est particulièrement développé pendant la crise de la Covid », présente Julien Honnart, président et cofondateur de la plateforme française. « Le covoiturage est une solution précieuse pour les personnels dont un grand nombre travaille en horaires décalés, dans des établissements, pour certains excentrés et mal desservis. » Trente hôpitaux ont choisi l’application, parmi lesquels de gros établisse­ments régionaux : les Hospices civils de Lyon, le CH d’Argenteuil, le CHU de Clermont-Ferrand, le CHU de Montpellier et celui d’Angers… soit 80 000 bénéficiaires potentiels.

« Pour que le service fonctionne, il faut beaucoup d'inscrits. »

Des trajets subventionnés
Outre son aspect pratique, la solution Klaxit est économique pour ses utilisateurs puisque les conducteurs réguliers perçoivent 160 € par mois nets d’impôts pour com­penser leurs frais d’essence et de par­king, tandis que les passagers voyagent gratuitement. La start-up conclut des doubles partenariats, avec l’agglomération (Montpellier Métropole, Metz Métropole…) ou la région (Île-de-France Mobilités), et avec l’hôpital qui « achète » sa présence en apposant son logo sur l’applica­tion, pour instaurer la confiance. « Pour que le service fonctionne il faut beaucoup d’inscrits afin que les passagers trouvent leur(s) conducteur(s) », conclut Julien Honnart qui se félicite que le taux d’adhésion dans les hôpitaux soit passé en quelques années de 5 % à 15 %, puis à 20 % du personnel, le même taux que dans des entreprises plus classiques.

Suzanne Nemo

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