Le monde hospitalier change, et ses apprentis aussi. Les contrats d’apprentissage constituent une réponse aux besoins de recrutement actuels et se développent lentement, mais sûrement, depuis quelques années. Les récentes annonces gouvernementales devraient encore les favoriser. État des lieux et décryptage des tendances observées en 2019.
Des apprentis de plus en plus nombreux
Pour la troisième année consécutive en 2019, le nombre de nouveaux apprentis a augmenté dans la fonction publique hospitalière (FPH). 826 jeunes ont ainsi intégré la FPH, contre 699 un an plus tôt, ce qui représente une hausse de plus de 18%, selon les chiffres publiés par la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) en juillet dernier.
De plus en plus diplômés
Autre fait marquant : le relèvement du niveau de diplôme des apprentis. Cette tendance se confirme depuis 2016 et le niveau de formation visé est, lui aussi, en hausse. La part des nouveaux apprentis de la FPH issus de l’enseignement supérieur a ainsi augmenté de 8 % en un an. À l’inverse, celle des titulaires d’un diplôme de niveau inférieur au baccalauréat, ou non diplômés, baisse de 4%.
De plus en plus âgés
En cohérence avec la hausse du niveau de diplôme, les étudiants âgés de plus de 26 ans sont de plus en plus nombreux et représentent plus de 16% des nouveaux apprentis. Ils restent encore loin derrière les 22/25 ans (près d’un tiers des apprentis), dont la proportion baisse cependant.
Une fonction publique hospitalière plus inclusive
Enfin, plus de 9 % des nouveaux apprentis se trouvent en situation de handicap dans la fonction publique hospitalière, un chiffre en légère progression par rapport à 2018. À noter : au sein de la fonction publique, l’hospitalière est celle qui compte le plus d’apprentis en situation de handicap.
Des mesures gouvernementales pour faciliter le recrutement des apprentis
Mi-septembre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la suppression prochaine des quotas pour l’apprentissage en santé. L’objectif : susciter ou encourager des vocations grâce à des contrats qui assurent un revenu salarié en même temps que l’obtention d’un diplôme. Et ainsi apporter une réponse aux besoins de recrutements importants du secteur. Mais cette mesure requiert en parallèle d’augmenter le nombre de centres de formation et d’ouvrir plus de terrains de stage pour accueillir les apprentis, comme les étudiants en formation initiale.