État des lieux de la santé et du moral des soignants 

Le dernier baromètre MNH-Odoxa "Soigner notre système de santé : Français et personnels soignants à l’unisson", publié en septembre, souligne une nouvelle fois les difficultés d’exercice rencontrées par les personnels soignants. Plus encore, il confirme la dégradation de leur état de santé physique et psychologique. Il identifie aussi des pistes d’actions pour améliorer les conditions de travail.

Que ce soit sur leurs horaires de travail, leur exposition au stress, ou leur satisfaction, les soignants questionnés dans le dernier baromètre MNH apparaissent fatigués. Parmi les faits marquants, l’étude révèle ainsi qu’un quart des professionnels de santé s’estime en mauvaise santé, soit presque deux fois plus que les Français en activité professionnelle. Autre enseignement de cette étude : dans pratiquement tous les sujets, l’écart entre la population générale et les soignants se situe entre 15 et 20 points.

Déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle
Les soignants sont deux fois plus nombreux que les actifs à se dire mécontents de l’équilibre entre leur vie professionnelle et privée, ce qui impacte fortement leur santé psychique. 94 % d'entre eux vivent ainsi « toujours » ou « souvent » une source de stress pas nécessairement liée à leur métier : concentration, masse de travail, difficulté à « couper » en rentrant chez soi, etc.

Surcharge de travail et stress
Confrontés à une charge de travail importante, les soignants travaillent en moyenne 40 heures par semaine soit 3 heures de plus que le temps de travail contractuel. Conséquence : ils sont 2 fois plus nombreux à se mettre en arrêt de travail pour stress que le reste de la population active (12 % pour les soignants contre 6 % pour les actifs).

Des pistes de réflexion
Seuls 54 % des soignants se déclarent satisfaits de leur travail, contre plus des trois quarts des Français. Ils citent spontanément quatre axes d’amélioration : agir sur la charge, les conditions et la durée de travail, augmenter les effectifs, allonger le temps consacré à la prise en charge des patients, et favoriser la reconnaissance des métiers. Ils demandent aussi un soutien psychologique adapté, ou un accès à des crèches disposant d’une amplitude horaire large. Enfin, ils souhaitent pouvoir envisager des évolutions de carrière, notamment par le biais de formations.

Pour consulter les résultats complets du baromètre MNH-Odoxa, rendez-vous sur https://www.mnh.fr/presse-2022

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