Quand hospitaliers et clubs de foot professionnels font équipe
Un tournoi de foot organisé par la Fédération hospitalière de France et la Ligue de football professionnel, avec le soutien de la MNH, a réuni en juin 14 équipes d’hospitaliers venus des quatre coins de la France et des territoires ultra-marins. Sur le terrain : compétition, sport, mais aussi bienveillance et esprit d’équipe étaient au rendez-vous !
Le 7 juin dernier, les terrains du centre d’entraînement du Montpellier-Hérault SC ont vibré au rythme d’une énergie particulière. Sur les pelouses, point de footballeurs professionnels, mais 14 équipes surmotivées et heureuses de se changer les idées après deux années de crise Covid. À la fois multidisciplinaires (soignants, non soignants, administratifs…) et mixtes, chacune d’entre elles jouait aux couleurs de leur club de Ligue 1 ou de Ligue 2 le plus proche.
« La Ligue de football professionnel (LFP) a, en effet, un partenariat depuis plusieurs années avec la Fédération hospitalière de France (FHF). Des actions ont été menées par le passé pour financer des lits accompagnants pour les enfants hospitalisés. Cette année, la LFP souhaitait soutenir les professionnels hospitaliers durement éprouvés après cette crise Covid », retrace Guillaume Papin, directeur de la communication de la FHF.
Les sportifs professionnels ont aussi joué le jeu
L’idée de ce tournoi a alors germé. Un appel à candidatures a été lancé au printemps dans les différents GHT. « J’ai toujours été investi dans les équipes de football de l’établissement, donc la direction m’a demandé de monter une équipe, explique Patrick Cambon, chargé de la sécurité des systèmes informatiques des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). J’ai reçu 150 candidatures et il a fallu sélectionner 12 profils en quelques jours. Pour faire mon choix, ma boussole était de donner une image positive des personnels hospitaliers. »
Autrement dit, pour intégrer l’équipe, il fallait certes être en bonne forme sportive, mais surtout être animé par l’esprit d’équipe. Le cahier des charges de la FHF précisait aussi que les équipes devaient être mixtes et représenter tous les métiers présents à l’hôpital : médecins, soignants paramédicaux, personnels administratifs et techniques, etc.
Chaque formation hospitalière a bénéficié du soutien de son club de L1 ou L2 de proximité, qui leur a fait don d’équipements complets et leur a prêté son nom le temps du tournoi. Ainsi, l’équipe strasbourgeoise a-t-elle concouru sous le nom et avec les maillots du Racing club de Strasbourg Alsace (RCSA). « Nous avons été reçus officiellement au sein du stade de la Meinau par le président du club et son épouse, le directeur technique, le directeur sportif et le directeur financier. C’était un moment très fort pour nous tous, qui nous a emplis de fierté », raconte Patrick Cambon.
Unis au-delà du tournoi
Quelques séances d’entraînement et de « team building » plus tard, les 14 équipes se sont donc retrouvées à Montpellier pour disputer le 1er tournoi de foot inter hospitalier. « Tout le monde s’est pris au jeu… Les participants étaient là pour gagner, mais aussi pour reformer, autour des valeurs communes du foot, cet esprit d’équipe qui anime au quotidien nos hospitaliers ! », s’amuse Guillaume Papin. C’était assez émouvant de voir les joueurs arriver de partout en France, même de Guadeloupe. » Au sein des équipes, les membres ne se connaissaient pas avant de se lancer dans cette aventure. « On a senti que des liens s’étaient créés, que cet événement avait permis de fédérer des personnels de services très différents », poursuit-il.
Patrick Cambon acquiesce : « Alors que quelques semaines auparavant, nous ne nous étions jamais vus, nous sommes désormais unis par cette expérience très forte, qui a touché bien plus que 11 personnes. Nous avons été soutenus par la direction générale, nos collègues nous ont fait des retours très positifs… Cette bulle bienveillante nous a fait beaucoup de bien ! »
À l’issue du tournoi, c’est le FC Metz (GHT Sud-Moselle) qui est reparti avec la coupe. Celle-ci sera remise en jeu l’an prochain… Avis aux amateurs et aux amatrices de crampons !
Lisette Gries